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Mudam Luxembourg

Le Mudam, musée d’art contemporain au Luxembourg, se veut attentif à toutes les disciplines artistiques et ouvert au monde. Sa collection et sa programmation reflètent les tendances de la création actuelle et rendent compte de l’émergence de nouvelles pratiques artistiques à l’échelon national et international.

Le bâtiment, œuvre de l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, dialogue à merveille avec son environnement naturel et historique. Adossé aux vestiges du Fort Thüngen dont il épouse le tracé des anciens murs d’enceinte, il est implanté dans le Park Dräi Eechelen (aménagé par le paysagiste Michel Desvigne) qui offre des vues magnifiques sur la vielle ville à quelques pas du quartier européen du Kirchberg.

Les volumes simples et les espaces généreux du bâtiment manifestent la maîtrise du langage architectural alliant la pierre et le verre de son célèbre architecte. Le jeu savant entre intérieur et extérieur, multipliant les vues choisies sur le parc environnant tout en s’ouvrant sur le ciel grâce à de téméraires verrières, est souligné par l’emploi du revêtement en Magny Doré, une pierre calcaire couleur de miel qui se pare à toute heure du jour et en toutes saisons de nuances subtiles selon la lumière qu’il reflète. Le musée dispose sur trois niveaux de 4.500 m2 de surfaces dédiées à la visite. Son édification a débuté en janvier 1999 et il a été inauguré le 1er juillet 2006.

Le projet culturel de Mudam repose sur une conception de l’art vu comme distance poétique par rapport au monde. Ses maîtres mots sont liberté, innovation, esprit critique, le tout non dénué d’humour. Aussi, la programmation favorise tous les vecteurs d’expression tout en interrogeant nos habitudes et nos représentations. Elle tend à saisir non seulement un mode de pensée contemporain mais aussi le langage esthétique d’une époque en devenir.

La Collection Mudam est un témoin de la création contemporaine sous toutes ses formes techniques et esthétiques, et reste ouverte à toutes les disciplines artistiques : peinture, dessin, sculpture, photographie, mais aussi design, mode, graphisme et nouveaux médias sont mis en regard les uns des autres. Résolument ancrée dans la contemporanéité, la collection s’autorise des écarts poétiques du côté de grands maîtres tels que Bernd et Hilla Becher, Daniel Buren, Blinky Palermo ou Cy Twombly. Le mobilier intérieur et extérieur du musée a été confié à des artistes et designers tels que Erwan et Ronan Bouroullec, Martin Szekely, Konstantin Grcic, Bert Theis, Andrea Blum ou David Dubois. La collection se constitue par rapport à l’évolution de la création internationale tout en apportant une attention particulière aux productions régionales les plus significatives.

Cette aventure, Mudam la vit en relation avec son public. Ce dernier est invité à faire peau neuve en entrant au musée, à se débarrasser de ses préjugés pour appréhender l’art avec un regard renouvelé et en toute liberté. De nombreuses possibilités lui sont offertes en termes de visites, allant de la plus encadrée à la plus libre, lui laissant le choix de son questionnement. Lieu de découvertes esthétiques, de réflexion et de contemplation, le Mudam est aussi un lieu de convivialité dans un cadre apaisant (Mudam Café) et de coups de cœur (Mudam Boutique).

Kontakt

Mudam Luxembourg
Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean
3, Park Dräi Eechelen
L-1499 Luxembourg

téléphone: +352 45 37 85-960
émail: info@mudam.lu

 

HORAIRES D’OUVERTURE
mercredi au vendredi: 11h à 20h
samedi au lundi: 11h à 18h
Fermé le mardi

TARIFS
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 3 €
(jeunes entre 18 et 26 ans, personnes de plus de 60 ans, Amis des Musées, groupes d’au moins 15 personnes. Les groupes sont priés d’informer Mudam de leur venue, par téléphone au +352 45 37 85-1 ou par e-mail : visites@mudam.lu.)

Photos: © Pierre-Olivier Deschamps / Agence Vu, Musée d'Art Moderne Grand-Duc Jean, Architect: I.M. Pei
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Exposition

Biennale Arte 2024: A Comparative Dialogue Act by Andrea Mancini and Every Island

Le Pavillon du Luxembourg accueillera une collaboration inédite entre l’artiste et musicien luxembourgeois Andrea Mancini et Every Island, un collectif de design formé en 2021 à Bruxelles. À la croisée des arts visuels, de la performance, de la musique et de l’installation, leur projet A Comparative Dialogue Act aborde le pavillon comme un espace de production et d’expérimentation, ouvert à des invitations à d’autres artistes. Le son est ici envisagé pour sa capacité à fonctionner comme un espace commun tout autant qu’à créer des interférences, des contaminations et des superpositions.

Biographies:

Andrea Mancini (1989, Luxembourg) est un artiste pluridisciplinaire et musicien dont les oeuvres explorent les relations entre l’espace, le sujet et le son par le biais de performances activées dans des installations et des environnements vidéo. Son travail a récemment été présenté à la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette (2023), aux Rotondes à Luxembourg (2023), au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain (2022, 2021) et à la Cité internationale des arts à Paris (2021). Sous son alias Cleveland, il est également actif au sein de la scène de la musique électronique et a notamment publié plusieurs disques sur le label amsterdamois Kalahari Oyster Cult. Il vit et travaille à Bruxelles.

Le collectif Every Island a été fondé en 2021 par Alessandro Cugola, Caterina Malavolti, Damir Draganić, Juliane Seehawer et Martina Genovesi. Axées sur le rôle de la performativité dans l’architecture, ses recherches donnent lieu à la réalisation d’installations éphémères. Le travail du groupe a été présenté dans plusieurs institutions et festivals, notamment à Bozar à Bruxelles (2023), au MAD à Bruxelles (2023), au Mudam Luxembourg (2022), au Kunstcentrum Viernulvier à Gand (2022), au Santarcangelo Festival à Rimini (2022) et à Mont des Arts à Bruxelles (2021). Every Island est basé à Bruxelles.

Le ministère de la Culture a désigné:
Commissaire et organisateur:
Kultur | lx – Arts Council Luxembourg
Curateur:
Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, Joel Valabrega

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Exposition

Rayyane Tabet. Trilogy

A Model: Prelude

En prélude à l’exposition A Model, Rayyane Tabet (1983, Achkout, Liban) a reçu une carte blanche pour développer un projet spécifique pour le Henry J. and Erna D. Leir Pavilion. Architecte de formation, Rayyane Tabet accorde une grande importance au lieu dans lequel s’inscrivent ses projets. Ses installations tiennent compte de la trame historique de l’architecture de l’espace d’exposition et en révèle la singularité, ainsi que ses contradictions.

L’artiste base son travail sur l’analyse de contextes socio-culturels. Son œuvre conjugue mémoire historique et subjectivité pour offrir une lecture alternative au récit officiel qui entoure son objet d’étude. Pour le pavillon, l’artiste a imaginé Trilogy, une installation qui s’articule autour de moments clés de l’histoire contemporaine et du Luxembourg, en dialogue avec ses propres souvenirs.

Son installation comprend un ensemble phare de la Collection Mudam, Sanatorium Paimio (mobilier d’une chambre), conçu par l’architecte Alvar Aalto entre 1930 et 1933. Emblématique des recherches fonctionnalistes et de la pensée humaniste de l’architecte, ce mobilier a été conçu de sorte à contribuer au bien-être, voire au rétablissement des pensionnaires.

Les vitres de la passerelle menant au pavillon sont quant à elles habillées de rideaux translucides, installés par les grands-parents de l’artiste dans leur appartement à Beyrouth dans les années 1950. En introduisant cet élément personnel, Rayyane Tabet souligne le style architectural de Ieoh Ming Pei, caractérisé par de grandes surfaces vitrées, symbole d’ouverture vers l’extérieur et d’un temps de progrès et de prospérité. Au contraire, la verrière du pavillon est, elle, entièrement recouverte d’un film bleu évoquant une stratégie de camouflage utilisée par la population civile de Beyrouth durant la guerre des Six Jours en 1967. En rendant invisible l’intérieur du Mudam, Rayyane Tabet fige le mobilier de Aalto dans un crépuscule sans fin.

Enfin, l’artiste fait référence à l’explosion survenue le 4 août 2020 à Beyrouth en présentant dans l’espace inférieur du pavillon un ensemble de carafes produites à partir des fragments de verre récupérés sur place, telle une façon d’envisager une forme de réparation symbolique.

L’artiste:
Rayyane Tabet (1983, Achkout, Liban) a présenté des expositions individuelles au Walker Art Center à Minneapolis (2021), à la Sharjah Art Foundation (2021), au Storefront for Art and Architecture à New York (2020), à la Parasol Unit Foundation of Contemporary Art à Londres (2019), au Metropolitan Museum of Art à New York (2019), au Musée du Louvre à Paris (2019), au Carré d’Art – Musée d’Art Contemporain à Nîmes (2018) et à la Kunstverein in Hambourg (2017). Il a participé à de nombreuses expositions collectives internationales, telles que In the Heart of Another Country: The Diasporic Imagination Rises à la Sharjah Art Foundation à Sharjah, UAE (2023), Machinations au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid en Espagne, la Biennale du Whitney (2022), la 7e Triennale de Yokohama (2020), la 2e Biennale de Lahore (2020), la 21e Biennale de Sydney (2018), Manifesta 12 (2018), la 15e Biennale d’Istanbul (2017), la 32e Biennale de Sao Paulo (2016) et les 10e et 12e Biennales de Sharjah (2011, 2015). Rayyane Tabet vit et travaille entre

Beyrouth et San Francisco.

Commissaires:
Bettina Steinbrügge, avec Sarah Beaumont, Clément Minighetti et Joel Valabrega

Avec le soutien de:
Banque Degroof Petercam Luxembourg

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Exposition

Billy Bultheel & James Richards

Workers in Song

Workers in Song est la dernière version du projet collaboratif au long cours du compositeur Billy Bultheel (1987, Bruxelles) et de l’artiste James Richards (1983, Cardiff). À travers une performance et une installation audiovisuelle immersives, Workers in Song plonge les spectateur·rice·s dans un flot mêlant créations originales et citations autour de sujets aussi divers que les rencontres en ligne, les films et cultures underground d’époques révolues, ou encore le versant sombre de la subjectivité romantique. Au Mudam, Billy Bultheel et James Richards présentent le 28 mars 2024 une performance chorégraphiée comprenant plusieurs films et un concert, ainsi qu’une installation qui explore la tension entre immédiateté, sentimentalité et désir lorsque le corps est absent.

Pensée comme une structure modulaire, Workers in Song fonctionne à la manière d’un organisme en constante évolution, s’adaptant à chaque contexte de présentation. La version montrée ici prend la forme d’un environnement spécialement conçu pour le grand espace incurvé de la galerie Ouest du Mudam. S’inspirant des débuts du cinéma, lorsque les films muets étaient accompagnés de musique jouée en live dans la salle, mais aussi de formes plus contemporaines telles que les mixtapes, Billy Bultheel et James Richards utilisent une partition musicale dynamique comme cadre au sein duquel ils font dialoguer leurs propres créations avec celles d’autres artistes – tout en préservant leur individualité. Leurs propres images, plongeant le·la visiteur·euse dans des paysages nocturnes et des intérieurs brutalistes dystopiques, sont ainsi mêlées à des poèmes, des films et des partitions d’autres auteur·e·s. L’atmosphère qui se dégage de l’installation est sombre, bien qu’elle soit saturée, presque excessive. La performance évoque les conflits liés à l’intimité humaine et les frontières ténues entre le moi et l’autre. En même temps, le caractère épisodique de l’œuvre nous invite à la compléter par nos propres expériences en créant nos propres corrélations, tout en brouillant discrètement notre perception.

L’un des fils conducteurs de cette présentation de Workers in Song est « Le Joueur de vielle à roue », extrait du Voyage d’hiver (1827) de Franz Schubert, cycle de Lieder que le compositeur a écrit vers la fin de sa vie, alors qu’il souffrait de la syphilis. Cette chanson raconte le voyage vers la nuit d’un amant éconduit, lors duquel il rencontre un joueur de vielle à roue vagabond qui interprète à plusieurs reprises une chanson que personne ne semble vouloir écouter. Dans l’installation de Billy Bultheel et James Richards, l’interprétation filmée de Sebastian de la Cour (1980, Copenhague) interrompt la sentimentalité de la pièce originale de Schubert, entre désir et désillusion. En même temps, la vielle à roue se mue en piano mécanique contrôlé par ordinateur, mettant en valeur le contraste entre absence de toute présence humaine et le registre profondément émotionnel du morceau. Par cette tournure conceptuelle, Billy Bultheel et James Richards semblent souligner la dimension quasi-mécanique du désir humain – qui nous pousse à être constamment en quête d’un objet qu’il est souvent difficile à discerner.

En approfondissant la convergence entre l’installation et l’aspect performatif de l’œuvre, la présentation au Mudam brouille les frontières entre direct et enregistrement, entre présence et absence, entre fantômes et archives, pour proposer une rencontre intime et intuitive entre le public, la musique et le film. L’œuvre Yellow Movie 1/12-13/73 (1973) de Tony Conrad (1940, Concord – 2016, Cheektowaga), qui fait partie de la Collection Mudam, a été choisie par les artistes pour intégrer l’installation. Cette œuvre, qui explore l’histoire du film et de la performance, est également un clin d’œil aux précédentes versions de Workers in Song, qui incluaient le film The Flicker (1966), de Tony Conrad.

Workers in Song cherche à confronter le·la visiteur·euse à des sensations paradoxales, alternant entre plaisir et inconfort. L’œuvre de Billy Bultheel et James Richards évoque la profondeur de l’existence humaine, à travers des motifs tels que la beauté, la mort, le sexe, la solitude, la nostalgie, l’intimité, ainsi que les relations complexes qui les régissent.

Certaines partitions et les photos de la performance Workers in Song au WIELS sont présentées dans ce livret, donnant aux visiteur·euse·s un aperçu de l’œuvre lorsqu’elle est activée.

Biographies:

Billy Bultheel (1987, Bruxelles) est un compositeur qui intègre sa musique dans des installations performatives d’envergure. Son œuvre Athens Songs I-IV a récemment été présentée à la 7e Biennale d’Athènes (2021), tandis que sa performance UNTER KAMMERMUSIK a été montrée à la Halle für Kunst Steiermark à Graz (2021) et au Schinkel Pavillon à Berlin (2021). Son œuvre The Minutes of Olomouc a été présentée au festival du film d’animation et d’art contemporain PAF Olomouc, en République tchèque (2020). En 2019, il a présenté deux performances importantes à Berlin : Spat from My Mouth: Piano Concerto au KW Institute for Contemporary Art et When Doves Cry au Schinkel Pavillon. Il vit et travaille à Bruxelles et à Berlin.

James Richards (1983, Cardiff) a récemment présenté des expositions individuelles au Haus Mödrath – Räume für Kunst à Kerpen (2021), au Castello di Rivoli à Turin (2020), à la Malmö Konsthall (2019), au Künstlerhaus Stuttgart (2018) et à la Secession de Vienne (2018). Son travail a également été présenté dans le cadre d’importantes expositions collectives au Mori Art Museum à Tokyo (2023), au Camden Art Centre à Londres (2020), à la V-A-C Foundation à Venise (2019), au Walker Art Center à Minneapolis (2018), au KW Institute for Contemporary Art à Berlin (2018), à la Tate Britain à Londres (2018), au Whitney Museum of Modern Art à New York (2017), à la Kestnergesellschaft à Hanovre (2016), à l’Institute of Contemporary Arts à Londres (2016) et au Kunstverein München à Munich (2015). En 2017, il a représenté le Pays de Galles à la 57e Biennale de Venise. Il vit et travaille à Berlin

Commissaires:
Joel Valabrega, avec Clémentine Proby
Assistées par Nathalie Lesure

Une commande conjointe:
WIELS – Centre d’art contemporain
Batalha Centro de Cinema
Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean
KW Institute for Contemporary Art

Écrit, réalisé et produit par: Billy Bultheel et James Richards
Apparitions filmées:
Sebastian de la Cour (baryton)
Sara Neidorf (percussion)
Adam Sinclaire (flûte)
Directeur de la photographie: Tom Rosenberg
Deuxième caméra: Milan Daemgen
Preneur de son: Simone Antonioni
Chef machiniste: Braden Harris
Assistantes de production:
Lea Hopp
Sinaida Michalskaja
Repérage: anorak et bplus.xyz, Berlin
Responsable de production: Johanna Markert

La performance Workers in Song au Mudam inclus des projections de HEVN de P.Staff (2020), My Name is Oona de Gunvor Nelson (1969) et Studio Floor Rotation de Josh Tonsfeldt (2010).

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Exposition

Sin Wai Kin

Portraits

Sin Wai Kin (1991, Toronto) investit le Foyer du Mudam, offrant un espace dans lequel l’artiste explore le potentiel narratif de toute représentation et interroge ainsi notre perception de la réalité. L’exposition Portraits donne à voir cinq vidéos de la série éponyme (2023 – en cours), dans une architecture dotée de rideaux blancs. Accrochés de manière classique tel un tableau dans un musée, les écrans renvoient à la convention picturale du portrait. La pratique de l’artiste canadien·ne, qui mêle performance, image en mouvement, écriture et imprimés, s’appuie sur la fiction spéculative pour mettre à mal nos certitudes modelées par des assertions et conceptions de la réalité supposées objectives. En attirant l’attention sur le fait que le corps physique relève d’une construction sociale, elle- même fruit des représentations, usages, habitudes et fantasmes qui lui sont associés, Sin Wai Kin cherche à dépasser les approches sexuées et normatives de l’identité. Diffusée en boucle sur les écrans, l’image des personnages incarnés par l’artiste renvoie à de célèbres œuvres artistiques et littéraires, issues d’époques et de cultures différentes pour mieux sonder identités et réalités fluctuantes.

L’incarnation de la fantaisie est au cœur de la pratique de l’artiste, et les personnages et les univers ainsi révélés puisent dans de nombreuses sources, parmi lesquelles le théâtre chinois traditionnel, le drag et la science-fiction. Le visage peint de motifs floraux, le protagoniste de The Universe fait allusion à Jing, un personnage masculin puissant dans l’opéra cantonais. La vidéo renvoie directement à une peinture réalisée vers 1550 par le peintre, calligraphe et poète chinois Lù Zhì (1496, Suzhou, Chine – 1576, Chine), qui illustre la parabole taoïste « Le Rêve du papillon ». Celle-ci est l’objet d’un passage du livre Zhuangzi, l’un des deux textes fondateurs du taoïsme intitulé d’après le nom de l’auteur auquel il est traditionnellement attribué, le philosophe Zhuang Zhou (369 av. J.-C. – vers 286 av. J.-C.). Cet ensemble de récits, écrits durant la période des États en guerre (476 – 221 av. J.-C.), rassemble en effet des contributions de divers auteurs. Dans cette parabole, le narrateur y rêve d’être un papillon, mais se demande, à son réveil, s’il était alors un homme rêvant d’être un papillon ou un papillon rêvant d’être un homme. Cette histoire introduit le thème de la transformation, ainsi que la dimension subjective de la réalité et l’existence de mondes alternatifs, que l’artiste nous invite à contempler souvent par le biais du rêve. Ces aspects sont récurrents dans son travail et agissent comme autant de vecteurs vers d’autres réalités possibles. Sin Wai Kin souligne combien il·elle s’identifie à cette parabole faisant écho à son propre univers et qui « semble être une fantaisie inventée pour d’autres », tout en renvoyant au fait que « nous vivons dans un monde où de nombreuses réalités différentes coexistent ».

Certain·e·s des protagonistes que nous rencontrons ici ont déjà figuré dans les œuvres de l’artiste. Wai King, le bourreau des cœurs de It’s Always You (2021), est ainsi réimaginé sous les traits d’une version hypermasculine du Narcisse (1597-1599) du Caravage (1571, Milan – 1610, Porto Ercole). L’image de ce personnage absorbé dans son auto-contemplation nous renvoie à notre propre perception de notre identité et de notre existence en regard de la manière dont les autres les saisissent. Pour Change, Sin Wai Kin s’est inspiré·e de l’Autoportrait aux cheveux coupés (1940) de Frida Kahlo (1907 – 1954, Mexico), dont il·elle reprend le regard extroverti par lequel l’artiste mexicaine affirmait son côté masculin. The Storyteller est lui aussi un personnage récurrent, qui figure notamment dans Today’s Top Stories (2020) et The Breaking Story (2022). Inspiré par la figure d’autorité du présentateur de journal télévisé, il énonce des vues et des concepts philosophiques clivants sur l’existence, la conscience et l’identité. Évoluant dans un environnement futuriste situé dans un espace interstellaire désertique, il adopte la pose de la Joconde (vers 1503-1506) de Léonard de Vinci (1452, Anchiano, Italie – 1519, Amboise, France) et nous fixe du regard, tandis que nous essayons d’imaginer les événements marquants dont il pourrait bien nous parler. Dans The Construct, qui fait référence à la photographie surréaliste Noire et Blanche (1926) de Man Ray (1890, Philadelphie – 1976, Paris), Sin Wai Kin oppose la notion de binarité aux multitudes dont sont constitués les individus, un facteur essentiel pour comprendre comment se construit l’identité. Contrairement aux autres œuvres, Change et The Construct sont présentées dans un espace immersif de couleur verte chromatique, identique à celle utilisée au cinéma pour permettre des incrustations ou des altérations d’image en post-production, et qui a fait partie intégrante de toutes les présentations des Portraits jusqu’à présent. Immergés dans la couleur, les personnages de ces deux œuvres semblent ancrés dans un espace plus proche de notre vie réelle, incitant à réfléchir à nos propres mutations et à ce qu’elles peuvent nous apprendre sur nous-mêmes.

L’évolution constante des protagonistes témoigne de la volonté de l’artiste d’explorer l’hybridité des genres et de remettre en question les idées reçues sur les binarités. Mais selon l’artiste, elle constitue également un moyen pour aborder des aspects intimes de sa propre identité complexe. Animés de mouvements presque imperceptibles, ses portraits vivants repoussent les limites de la tradition picturale en ce qu’ils témoignent de la capacité du sujet à ressentir le regard du spectateur, voire à le fixer avec fermeté. Nous voyons certains entrer, prendre possession du lieu qu’ils occupent, puis ressortir – se donner en spectacle dans cet espace théâtral. À l’extérieur de la structure, la présence hors cadre d’un buste sans visage, affublé de la perruque d’un·e des protagonistes, projette les personnages des vidéos dans notre propre réalité et, en retour, nous introduit dans leur univers des possibles.

Biographie:
Sin Wai Kin (1991, Toronto) a présenté des expositions personnelles et des performances à la Fondazione Memmo à Rome (2023), à la Somerset House à Londres (2022), au Solomon R. Guggenheim Museum à New York (2022), au Museum of Contemporary Art à Zagreb (2020) et au Taipei Contemporary Art Centre (2018). Ses œuvres ont été présentées dans le cadre d’importantes expositions collectives, notamment au Doosan Art Center à Séoul (2022), à la Tate Liverpool (2022), à l’ICA à Los Angeles (2022), à la Shedhalle à Zurich (2021), au Jameel Arts Centre à Dubaï (2021) et à la Hayward Gallery à Londres (2019). Ses œuvres font partie des collections de plusieurs institutions renommées, parmi lesquelles le British Museum - Prints and Drawings Department à Londres, le Buffalo AKG Art Museum à New York et le M+ Museum à Hong Kong. Sin Wai Kin vit et travaille à Londres.

Commissaires:
Marie-Noëlle Farcy, assistée de Carlotta Pierleoni

Baloise Art Prize 2023:
Le Baloise Art Prize est décerné chaque année à deux artistes présentés dans la section Statements de la foire Art Basel. Créé en 1999, le prix récompense de jeunes artistes et finance la donation d’un ou de plusieurs de leurs travaux aux deux musées partenaires. Depuis 2015, le Mudam est l’un d’entre eux.

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Exposition

Lawrence Abu Hamdan

Air Conditioning

Artiste expérimental, enquêteur-chercheur, Lawrence Abu Hamdan (1985, Amman) qui se définit lui-même comme détective audio (Private Ear), a développé une œuvre singulière basée sur le son et l’écoute, à la croisée de plusieurs disciplines – la photographie, la performance, l’écriture, la vidéo, l’installation et l’audiovisuel. Les questions d’identité nationale, des droits de l’homme, de justice et de mémoire sont des thèmes récurrents. Dans sa pratique réflexive, l’intérêt de Abu Hamdan pour l’intersection du politique, du juridique et du social, le conduit à s’interroger sur les usages qui sont faits des sons et à ce qui se dérobe de nos mémoires individuelle et collective.

Souvent réalisées en collaboration avec des scientifiques, des activistes et des linguistes, ses analyses sonores ont été présentées à plusieurs reprises comme plaidoyers pour des organisations telles que Amnesty International (notamment avec le laboratoire de recherche Forensic Architecture) ou Defence for Children International, ou comme preuves lors d’enquêtes judiciaires auprès du tribunal britannique de l’immigration et de l’asile.

Air Conditioning (2022) est une œuvre monumentale, récemment entrée dans la collection du Mudam, qui se déploie sur plus de cinquante-quatre mètres, enveloppant de silence les murs de la galerie Est du niveau -1 du musée. Elle se présente sous la forme d’une installation qui mêle une série de quinze panneaux photographiques, obtenus à partir d’un logiciel d’animation spécifique (Houdini), et d’une vidéo explicative de 2 minutes 42 secondes, diffusée en boucle.

La genèse du projet se situe entre mai 2020 et mai 2021. Abu Hamdan a mené un long travail d’investigation et de collecte, en examinant les données disponibles en sources ouvertes, sur le site de la Bibliothèque numérique des Nations Unies. L’artiste a ainsi cartographié, sur une période de quinze ans, de 2007 à 2021, la surveillance et les violations de l’espace aérien libanais par l’aviation militaire israélienne, à la suite de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a suivi le conflit entre Israël et le Liban en juillet 2006.

Simultanément, Abu Hamdan a développé une base de données évolutive, AirPressure.info afin de rendre accessible l’ensemble des incursions israéliennes, à travers une carte interactive (qui met au jour les informations radars des survols – l’heure, la durée, le type d’avion et la trajectoire), une bibliothèque de référence de sons et de vidéos de témoignages citoyens récoltés par le biais d’une campagne participative via les réseaux sociaux, dix-sept articles scientifiques qui décrivent l’impact néfaste sur la vie physique et psychologique des libanais, ainsi que les 243 lettres adressées au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Il s’agit tout d’abord pour l’artiste de dresser un inventaire documenté du paysage sonore libanais et de restituer une vue d’ensemble de la succession et de l’accumulation de plus de 22 111 événements. L’agrégation de ces données a permis d’établir que la durée moyenne des survols est de quatre heures et trente-cinq minutes. La durée totale des incursions combinées s’élève à 3 098 jours, soit huit ans et demi.

Comment représenter l’irreprésentable ? Comment penser les sons par les images ? Comment leur donner forme ? Ce sont ces contradictions que Abu Hamdan tente de lever.

Les images sont occupées par un horizon de nuages de fumée, sans commencement ni fin. Comme un arrêt sur image, les sons se sont tus, comme promis à l’oubli. Deux dimensions coexistent, l’effacement et la trace. Afin de s’imprégner de cette texture fluctuante, Abu Hamdan nous invite à une expérience méditative qui exige un temps d’observation, un temps de déchiffrage. Les fragments de temps vont et viennent, les uns vers les autres, s’entremêlent, s’élargissent, se chevauchent, créant ainsi de multiples jeux de temporalité et de spatialité. L’objectif de Abu Hamdan est de rendre intelligible l’épaisseur du temps.

La vidéo informe en préambule. Chacun des tirages de 365 cm de long représente une année et chaque centimètre correspond à une journée. La hauteur et l’épaisseur du panache déterminent respectivement le nombre d’avions et la durée des vols. En 2020, par exemple, 1797 véhicules aériens sans pilote (UAV) (Hermes 450, IAI Heron TP) ont survolé le Liban. Le mois d’août 2020 s’avère particulièrement dense. 405 véhicules aériens sans pilote ont été recensés et ont survolé pendant 2212 heures. Chaque type d’avion est disposé dans l’image selon l’altitude qu’il occupe. Enfin, la portée sonique de chaque véhicule – le vrombissement inquiétant des avions de chasse, le bruit sourd des véhicules aériens sans pilote et le bourdonnement persistant des drones quadricoptères – est définie par les tonalités et la densité des nuées.

À travers Air Conditioning, Abu Hamdan rend compte des effets de l’exposition systématique et prolongée à la pollution sonore omniprésente, et des traumatismes qu’ils sous-tendent, qui constituent ce qu’il nomme « violence atmosphérique ». Il commente ainsi ce type de violence environmentale : « Ces images démontrent que l’atmosphère libanaise est un anticyclone dans le système météorologique global. L’air n’est pas un espace souverain mais un composé volatil : de bruit, de dioxyde de carbone, de monoxyde, d’oxyde d’azote, de dioxyde de soufre et de toutes les autres émissions toxiques du militarisme international. »

Cette enquête a donné lieu à d’autres projets qui se complètent, s’éclairent mutuellement. La lecture performative Daght Jawi (Air Pressure) se concentre sur une année, tout comme l’installation vidéo qui en découle, The diary of a sky (2023). Abu Hamdan déclame les données brutes sous la forme narrative du journal, où se mêle le récit de ses investigations, illustré par les séquences des images du ciel libanais sillonné par les avions de chasse ou les drones. Se jouant des juxtapositions, des césures et des discontinuités dans la vitesse et l’intensité de son phrasé ou de sa respiration, et du bruit assourdissant des avions, Abu Hamdan rend palpable la menace constante. Éclairant l’enquête au présent et au passé, au Liban et ailleurs, il instille une mémoire sensible des sons.

Abu Hamdan a qualifié ses recherches « d’écologie politique du bruit ». À cette fin, l’esthétique de l’enquête permet de prendre conscience de ces bruits auxquels nous avons cessé de prêter attention et de reconstruire des récits souvent exclus de nos narrations contemporaines, proches ou lointaines.

Biographie

Lawrence Abu Hamdan (1985, Amman) a présenté des expositions personnelles au FRAC Franche-Comté à Besançon (2023), Museo Universitario Arte Contemporáneo à Mexico City (2023), Museum of Modern Art à New York (2023), à la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo à Turin (2022), à la Sharjah Art Foundation à Charjah (2022), à Spike Island à Bristol (2022), à la Bonniers Konsthall à Stockholm (2021), au Hamburger Bahnhof – Nationalgalerie der Gegenwart à Berlin (2019), à la Chisenhale Gallery à Londres (2018) et au Hammer Museum à Los Angeles (2018). Il a reçu le prix Bill Douglas du court-métrage international en 2023 et le prix Turner en 2019 (partagé avec les autres artistes nominés : Helen Cammock, Oscar Murillo et Tai Shani). Ses œuvres sont conservées dans d’importantes collections publiques et privées, parmi lesquelles la Tate Modern à Londres, le Solomon R. Guggenheim Museum à New York, le Museum of Modern Art à New York, le Musée national d'art moderne – Centre Pompidou à Paris, le Museo Nacional Centro de Arte, Reina Sofia à Madrid, le Van Abbemuseum à Eindhoven, l’Arts Council Collection à Londres et la Barjeel Art Foundation à Charjah. Il vit et travaille à Dubaï.

Commissaire: Vanessa Lecomte

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Exposition

A Model

Exposition collective

Tout le monde a une idée de ce que devrait être un musée d’art contemporain. Les personnes qui ont fondé le Mudam Luxembourg, par exemple, ont imaginé un musée embrassant différents champs de la création contemporaine, tels que l’art, le design et l’architecture. Certains pensent que le Mudam est un lieu fait pour exposer l’art moderne, tandis que d’autres le voient comme une vitrine de la création luxembourgeoise. D’autres encore le conçoivent comme un espace collectif, ouvert, qui accueille des événements et des approches expérimentales.

De manière générale, le rôle du musée est de réunir, d’examiner et de faire évoluer les récits sur les oeuvres d’art, les artistes, les époques et les lieux. En 2022, le Conseil international des musées (ICOM) a élargi la définition du musée comme étant « une institution permanente, à but non lucratif et au service de la société, qui se consacre à la recherche, la collecte, la conservation, l’interprétation et l’exposition du patrimoine matériel et immatériel. Ouvert au public, accessible et inclusif, il encourage la diversité et la durabilité. Les musées opèrent et communiquent de manière éthique et professionnelle, avec la participation de diverses communautés. Ils offrent à leurs publics des expériences variées d’éducation, de divertissement, de réflexion et de partage des connaissances. »

L’exposition A Model propose une réflexion sur le rôle du musée en ce début du XXIe siècle. Elle affirme la nécessité de penser l’institution comme un lieu vivant, en prise avec les débats contemporains. À ce titre, elle envisage les possibilités qui se présentent lorsque les collections muséales sont appréhendées comme des environnements activables. L’exposition réunit une trentaine d’artistes qui ont été invité·e·s à concevoir de nouvelles œuvres, pour certaines, en dialogue avec des œuvres de la Collection Mudam, ou à présenter des oeuvres qui interrogent l’institution muséale, le statut des collections et la société contemporaine. Par ailleurs, A Model vous invite à venir partager votre vision du Mudam.

L’exposition est en partie inspirée du projet The Model – A Model for a Qualitative Society de Palle Nielsen. Présentée au Moderna Museet de Stockholm en 1968, l’installation de l’artiste et activiste danois entendait ouvrir l’institution à tou·te·s en proposant une aire de jeu au sein même du musée, librement accessible aux enfants.

Cette exposition est le deuxième chapitre de A Model, un projet en trois parties qui se déroule du 1er décembre 2023 au 8 septembre 2024. Elle fait suite à A Model: Prelude – Rayyane Tabet. Trilogy et se conclura par A Model: Epilogue – Jason Dodge. Tomorrow, I walked to a dark black star.

Commissaire: Bettina Steinbrügge
Commissaires associés: Sarah Beaumont, Clément Minighetti et Joel Valabrega
Équipe de recherche: Tess Mazuet, António Mendes, Carlotta Pierleoni, Jade Saber

Artistes: Alvar Aalto, Sophia Al Maria, James Richmond Barthé, Nina Beier und Bob Kil, Tomaso Binga, Anna Boghiguian, Andrea Bowers, Robert Breer und Pontus Hultén, Matilde Cerruti Quara, Ali Cherri, Tony Cokes, Nayla Dabaji, Jason Dodge, Claire Fontaine, Matthew Angelo Harrison, General Idea, María Jerez und Edurne Rubio, Isaac Julien, Marysia Lewandowska, Hanne Lippard, Renzo Martens, Melvin Moti, Oscar Murillo, Palle Nielsen, Khandakar Ohida, Daniela Ortiz, Walid Raad, Finnegan Shannon, Krista Belle Stewart, SUPERFLEX, Rayyane Tabet, Su-Mei Tse, Nora Turato, Dardan Zhegrova

L’exposition est soutenue par: Banque Degroof Petercam Luxembourg
Merci à: The Danish Arts Foundation, Carlsberg Foundation, Peintures CIN, Colors by Tectone

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Exposition

Mudam Collection

La plus importante collection d’art contemporain au Luxembourg

D’envergure internationale, elle réunit près de 700 œuvres d’artistes luxembourgeois et du monde entier, tous mediums confondus.

Une petite partie de la collection s’attache également à la mode et au design. Plus de 54 œuvres ont été commandées par le Mudam, dont beaucoup ont été conçues en réponse à l’architecture de Ieoh Ming Pei. La Fondation Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean est créée en 1998 tandis que les premières acquisitions remontent au milieu des années 1990 dans la perspective de l’ouverture du musée qui aura lieu en 2006. Si les années 1960 constituent un repère historique dans l’histoire de l’art contemporain, la majorité des œuvres de la collection date de 1989 à aujourd’hui. La seule exception antérieure à 1960, est l’ensemble de meubles conçu pour le Sanatorium de Paimio entre 1931 et 1933 par l’architecte Alvar Aalto et acquis en 2002.

Nancy Spector (Directrice artistique – Curatrice en chef de la Solomon R. Guggenheim Foundation à New York), Daniel Birnbaum (Directeur du Acute Art à Londres) et Adam Szymczyk (directeur artistique de la documenta 14) ont été choisis comme membres du comité scientifique de la collection jusqu'à 2020, avec le représentant du conseil d'administration Paul di Felice. Le Comité est présidé par la directrice du Mudam, Suzanne Cotter.

Les œuvres de la collection actuellement exposées au Mudam

Stephan Balkenhol, Portaits de SS.AA.RR. Le Grand-Duc Jean et La Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte
Ronan & Erwan Bouroullec, Mudam Café
Thomas Hirschhorn. Flugplatz Welt/World Airport
Suki Seokyeong Kang
Michel Paysant, Nano-portraits de SS.AA.RR. le Grand-Duc Henri et la Grande-Duchesse Maria Teresa
Recent Donations and Long-Term Loans
Martin Szekely, Lobby
Bert Theis, Drifters
Su-Mei Tse, Many Spoken Words
Worlds in Motion
Les œuvres de la collection actuellement exposées au Park Dräi Eechelen

Maria Anwander, The Present
Nairy Baghramian, Beliebte Stellen/Privileged Points
Andrea Blum, gardens + fountains + summer café
Fernando Sánchez Castillo, Bird Feeder
David Dubois, Chênavélos & Bancs-terre
Ian Hamilton Finlay, HUIUS SECULI CONSTANTIA ATQUE ORDO INCONSTANTIA POST ERITATIS A ST.J

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3 Exposition

Enfin seules

Photographies de la collection Archive of Modern Conflict

Enfin seules présente une sélection de plus de deux cents images de la collection Archive of Modern Conflict. Fondée en 1992 à Londres, cette organisation se décrit comme étant « dépositaire des histoires oubliées et cachées dans l’archive photographique ». Initialement portée sur l’histoire des conflits, elle s’apparente aujourd’hui davantage à un laboratoire qu’à une archive traditionnelle, couvrant une multitude de sujets. Avec plus de huit millions d’images, elle compte parmi les collections photographiques les plus importantes du monde et est régulièrement présentée au sein d’expositions et de publications.

À travers un ensemble de photographies provenant de tous les continents et couvrant une large période, du milieu du XIXe siècle jusqu’aux années 1970, Enfin seules pose un regard inédit sur le monde végétal dans toute sa diversité. Les photographies présentées, qui reflètent l’éclectisme de la collection, dressent le portrait d’un monde où toute vie animale aurait disparu de la Terre.

Enfin seules est conçue comme un environnement immersif qui converge vers un espace central, assimilable à une « caverne ». Des images florales, des champignons, des troncs d’arbres, des fougères, des stalagmites ou des aurores boréales investissent l’ensemble des murs de la galerie. Ces panoramas de plantes, de roches et de lumières servent de toile de fond à une sélection de photographies historiques et récentes, aux techniques et procédés divers. Au sein de l’exposition, des images d’artistes et de photographes de renom, de personnalités issues de différents champs disciplinaires, tels que la botanique, l’astronomie, les mathématiques ou la science, figurent ainsi aux côtés de celles d’amateurs enthousiastes ou d’anonymes.

Archive of Modern Conflict a présenté des expositions à PHotoESPAÑA, Madrid (2018), aux Rencontres d’Arles (2017, 2018), Tate Modern (2014), Hayward Gallery, Londres (2013), The Museum of Contemporary Art Toronto (2013) et Paris Photo (2012). En tant qu’éditeur, AMC Books a publié plus de soixante-dix livres à ce jour et fait paraître la revue AMC2 régulièrement.

Le Mois européen de la photographie (EMOP) est un réseau de festivals consacrés à la photographie qui se déroule tous les deux ans à Berlin, Lisbonne, Luxembourg, Paris et Vienne. Cette collaboration vise à renforcer la scène photographique internationale en favorisant les partenariats, les échanges et le soutien aux jeunes artistes. Le Mois européen de la photographie au Luxembourg est organisé par Café-Crème asbl.

Avec des photographies de (sélection) :
Anna Atkins (1799, Tonbridge – 1871, Halstead), Paul Marcellin Berthier (1822, Paris – 1912, Paris), Brassaï (1899, Brașov – 1984, Beaulieu-sur-Mer), Adolphe Braun (1812, Besançon – 1877, Dornach), Fred Payne Clatworthy (1875, Dayton – 1953, Estes Park), Thomas Joshua Cooper (1946, San Francisco), William Craven (1809, Londres – 1866, Scarborough), Maxim Petrovich Dmitriev (1858, Povalichino – 1948, Nijny Novgorod), Henry John Elwes (1846, Cheltenham – 1922, Cheltenham), Dmitri Ermakov (1846, Tiflis – 1916, Tiflis), Amelia Elizabeth Gimingham (1833, Londres – 1918, Axbridge), Fay Godwin (1931, Berlin – 2005, Hastings), Dr. Conrad Theodore Green (1863, Kirkburton – 1940, Birkenhead), Petr Helbich (1929, Prague), John Karl Hillers (1843, Hanovre – 1925, Washington D.C.), Frederick Hollyer (1838, Londres – 1933, Blewbury), Bertha Jaques (1863, Covington – 1941, Chicago), Edward Dukinfield Jones (1848, Derby – 1938, Los Angeles), August Kotzsch (1836, Dresde – 1910, Dresde), Axel Lindahl (1841, Mariestad – 1906, Södertälje), Lee Miller (1907, Poughkeepsie – 1977, Chiddingly), Paul-Émile Miot (1827, Trinité – 1900, Paris), Charles Nègre (1820, Grasse – 1880, Grasse), Ferdinand Quénisset (1872, Paris – 1951, Juvisy-sur-Orge), Willy Ronis (1910, Paris – 2009, Paris), Jaroslav Rössler (1902, Smilov – 1990, Prague), José María Sert (1874, Barcelone – 1945, Barcelone), Carlo Baldassare Simelli (1811, Stroncone – décédé après 1877), Fredrick Carl Størmer (1874, Skien – 1957, Oslo), Josef Sudek (1896, Kolín – 1976, Prague), Graham Sutherland (1903, Londres – 1980, Londres), Eugen Wiškovský (1888, Dvůr Králové nad Labem – 1964, Prague)et Shikanosuke Yagaki (1897, Kyoto – 1966).

Concept de l’exposition: Timothy Prus (Archive of Modern Conflict)

Commissaires:
Timothy Prus
Assisté de Ed Jones, Luce Lebart, Giulia Shah et Michelle Wilson
Michelle Cotton
Assistée de Sarah Beaumont et Christophe Gallois

Scénographie: Polaris Architects

L’exposition est conçue pour le Mudam par Archive of Modern Conflict à l’occasion du Mois européen de la photographie Luxembourg.

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19.05.21, 23:32, KP Enfin seules heiß endlich allein

Die älteste Künstlerin dieser Ausstellung wurde 1799 geboren. Das ist insofern etwas Besonderes, weil es um Fotografie geht und die Fotografie erst um 1820 erfunden wurde. Enfin seules heiß endlich allein und ist der Name der Ausstellung mit Werken des Archive of Modern Conflict. Diese Archiev, dass sich zunehmend selbst zu einem Laboratorium rund um die Fotografie entwickelt, versteht sich selbst als “Aufbewahrungsort für die vergessenen und verborgenen Geschichten, die versteckt in seinem fotografischen Fundus liegen.” Und da liegt einiges wie diese Ausstellung im Rahmen des Europäischen Monats der Fotografie (EMOP) im Mudam Luxembourg Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean in Luxemburg stattfindet.

19.05.21, 23:32, KP Enfin seules heiß endlich allein

Die älteste Künstlerin dieser Ausstellung wurde 1799 geboren. Das ist insofern etwas Besonderes, weil es um Fotografie geht und die Fotografie erst um 1820 erfunden wurde. Enfin seules heiß endlich allein und ist der Name der Ausstellung mit Werken des Archive of Modern Conflict. Diese Archiev, dass sich zunehmend selbst zu einem Laboratorium rund um die Fotografie entwickelt, versteht sich selbst als “Aufbewahrungsort für die vergessenen und verborgenen Geschichten, die versteckt in seinem fotografischen Fundus liegen.” Und da liegt einiges wie diese Ausstellung im Rahmen des Europäischen Monats der Fotografie (EMOP) im Mudam Luxembourg Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean in Luxemburg stattfindet.

19.05.21, 23:32, KP Enfin seules heiß endlich allein

Die älteste Künstlerin dieser Ausstellung wurde 1799 geboren. Das ist insofern etwas Besonderes, weil es um Fotografie geht und die Fotografie erst um 1820 erfunden wurde. Enfin seules heiß endlich allein und ist der Name der Ausstellung mit Werken des Archive of Modern Conflict. Diese Archiev, dass sich zunehmend selbst zu einem Laboratorium rund um die Fotografie entwickelt, versteht sich selbst als “Aufbewahrungsort für die vergessenen und verborgenen Geschichten, die versteckt in seinem fotografischen Fundus liegen.” Und da liegt einiges wie diese Ausstellung im Rahmen des Europäischen Monats der Fotografie (EMOP) im Mudam Luxembourg Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean in Luxemburg stattfindet.

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Mudam Luxembourg

Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean

Le Mudam, musée d’art contemporain au Luxembourg, se veut attentif à toutes les disciplines artistiques et ouvert au monde. Sa collection et sa programmation reflètent les tendances de la création actuelle et rendent compte de l’émergence de nouvelles pratiques artistiques à l’échelon national et international.

Le bâtiment, œuvre de l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, dialogue à merveille avec son environnement naturel et historique. Adossé aux vestiges du Fort Thüngen dont il épouse le tracé des anciens murs d’enceinte, il est implanté dans le Park Dräi Eechelen (aménagé par le paysagiste Michel Desvigne) qui offre des vues magnifiques sur la vielle ville à quelques pas du quartier européen du Kirchberg.

Les volumes simples et les espaces généreux du bâtiment manifestent la maîtrise du langage architectural alliant la pierre et le verre de son célèbre architecte. Le jeu savant entre intérieur et extérieur, multipliant les vues choisies sur le parc environnant tout en s’ouvrant sur le ciel grâce à de téméraires verrières, est souligné par l’emploi du revêtement en Magny Doré, une pierre calcaire couleur de miel qui se pare à toute heure du jour et en toutes saisons de nuances subtiles selon la lumière qu’il reflète. Le musée dispose sur trois niveaux de 4.500 m2 de surfaces dédiées à la visite. Son édification a débuté en janvier 1999 et il a été inauguré le 1er juillet 2006.

Le projet culturel de Mudam repose sur une conception de l’art vu comme distance poétique par rapport au monde. Ses maîtres mots sont liberté, innovation, esprit critique, le tout non dénué d’humour. Aussi, la programmation favorise tous les vecteurs d’expression tout en interrogeant nos habitudes et nos représentations. Elle tend à saisir non seulement un mode de pensée contemporain mais aussi le langage esthétique d’une époque en devenir.

La Collection Mudam est un témoin de la création contemporaine sous toutes ses formes techniques et esthétiques, et reste ouverte à toutes les disciplines artistiques : peinture, dessin, sculpture, photographie, mais aussi design, mode, graphisme et nouveaux médias sont mis en regard les uns des autres. Résolument ancrée dans la contemporanéité, la collection s’autorise des écarts poétiques du côté de grands maîtres tels que Bernd et Hilla Becher, Daniel Buren, Blinky Palermo ou Cy Twombly. Le mobilier intérieur et extérieur du musée a été confié à des artistes et designers tels que Erwan et Ronan Bouroullec, Martin Szekely, Konstantin Grcic, Bert Theis, Andrea Blum ou David Dubois. La collection se constitue par rapport à l’évolution de la création internationale tout en apportant une attention particulière aux productions régionales les plus significatives.

Cette aventure, Mudam la vit en relation avec son public. Ce dernier est invité à faire peau neuve en entrant au musée, à se débarrasser de ses préjugés pour appréhender l’art avec un regard renouvelé et en toute liberté. De nombreuses possibilités lui sont offertes en termes de visites, allant de la plus encadrée à la plus libre, lui laissant le choix de son questionnement. Lieu de découvertes esthétiques, de réflexion et de contemplation, le Mudam est aussi un lieu de convivialité dans un cadre apaisant (Mudam Café) et de coups de cœur (Mudam Boutique).
HORAIRES D’OUVERTURE
mercredi au vendredi: 11h à 20h
samedi au lundi: 11h à 18h
Fermé le mardi

TARIFS
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 3 €
(jeunes entre 18 et 26 ans, personnes de plus de 60 ans, Amis des Musées, groupes d’au moins 15 personnes. Les groupes sont priés d’informer Mudam de leur venue, par téléphone au +352 45 37 85-1 ou par e-mail : visites@mudam.lu.)

Photos: © Pierre-Olivier Deschamps / Agence Vu, Musée d'Art Moderne Grand-Duc Jean, Architect: I.M. Pei

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Bewertungen & Berichte Mudam Luxembourg

Exposition / Museum MUDAM Luxembourg Luxembourg, 3, Park Dräi Eechelen
Exposition / Museum Stiftung Saarländischer Kulturbesitz Saarbrücken, Bismarckstraße 11-19
Exposition / Museum Stadtgalerie Saarbrücken Saarbrücken, St. Johanner Markt 24 
Exposition / Museum Museum Dräi Eechelen Luxemburg Luxembourg, 5 Park Dräi Eechelen
Exposition / Museum Centre Pompidou-Metz
Exposition / Museum Nationalmuseum Luxemburg Luxembourg, Marché-aux-Poissons
Exposition / Museum Saarländisches Künstlerhaus Saarbrücken e.V. Saarbrücken, Karlstr. 1
Exposition / Museum Weltkulturerbe Völklinger Hütte Völklingen, Rathausstraße 75 -79
Exposition / Museum Lëtzebuerg City Museum Museum für Stadtgeschichte Luxemburg, 14, rue du Saint-Esprit
Exposition / Museum Historisches Museum Saar Saarbrücken, Schlossplatz 15

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